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Tchétchénie : Deux mille manifestants
le 11/12/95 : Les troupes russes ont été mises en état d'alerte maximale à Grozny, la capitale de la Tchétchénie, où 2.000 Tchétchènes ont manifesté aujourd'hui contre leur présence, à l'occasion du premier anniversaire de l'intervention militaire russe dans la république indépendantiste du Caucase.
Soldats de faction à l'entrée de la capitale, rondes d'hélicoptère et postes armés jusqu'au dents ont été mis en place par les Russes. Le centre-ville a été bouclé. D'ailleurs, Les rues ont été désertées par la population.
2.000 Tchétchènes ont cependant bravé l'occupant en venant manifester à 10 heures (heure de Paris). Au cri de "Soldats dehors", ils ont marché à proximité des ruines du palais présidentiel, là où les rebelles tchétchènes ont résisté en janvier dernier durant de nombreuses semaines, alors que l'armée russes bombardait massivement les lieux..
C'est il y a un an jour pour jour que les troupes russes (40.000 hommes), appuyées par l'aviation, sont entrées dans la petite république caucasienne qui avait proclamé, trois ans auparavant son indépendance du reste de la Fédération de Russie. Entre 30.000 et 50.000 personnes ont trouvé la mort dans le conflit qui a suivi.
Après les affrontements, les Tchétchènes ont été repoussés dans quelques bastions du sud de la république, et Moscou a installé à Grozny un gouvernement dirigé par Dogou Zavgaïev, président de l'ancien parlement soviétique de la république de Tchétchéno-Ingouchie. Les actes de violence ont repris récemment à l'approche des élections du 17 décembre, visant à la fois à élire les représentants tchétchènes au parlement russe et à pourvoir le poste nouvellement créé de "chef de la république". Les indépendantistes ont promis de tout faire pour empêcher les élections de se dérouler.

Elodie Weymeels

Chirac reçoit les ministres en charge du dossier bosniaque
le 11/12/95 : Jacques Chirac a réuni ce matin les principaux ministres responsables du dossier bosniaque, quelques heures après l'expiration de l'ultimatum lancé aux Serbes pour la libération des deux pilotes français disparus depuis 102 jours en zone serbe bosniaque.
Le Premier ministre, Alain Juppé, le ministre de la Défense, Charles Millon et le ministre des Affaires étrangères, Hervé de Charette, ont participé à un conseil restreint à l'Elysée. Aucune indication n'a été donnée sur les décisions qui ont pu être prises lors de cette réunion , ni sur les ripostes envisagées par la France à l'expiration de l'ultimatum.

Elodie Weymeels




Le spectre communiste hante la Russie
le 11/12/95 : Les communistes russes renaîtraient-ils de leurs cendres ? C'est en tout cas ce que révèlent les derniers sondages à quelques jours des élections législatives du 17 décembre. Galvanisé par la profonde crise sociale, et l'échec des réformes économiques, l'électorat du nouveau "KomParti" se mobilise". Les nouveaux communistes ont su drainer de nouveaux partisans parmi les retraités, les nostalgiques du passé, et et les intellectuels déçus des réformes de Boris Eltsine. L'étiquette "communistes" effrayant encore une "opinion publique modelée par une télévision aux ordres", dixit le sociologue Vladimir Boïkov, il est fort peu probable que les communistes emportent une large majorité au Parlement. Cependant, ce scrutin demeure un test pour les prochaines élections présidentielles du 16 juin 1996. Les challengers du président russe pourrait dès alors se révéler. Réponse dimanche.

Cécile Baquet.

L'axe Paris-Bonn se renforce
le 8/12/95 : "Je remercie la France pour ses efforts de stabilité économique" a conclu le Chancelier Kohl en présence d'un Jacques Chirac conforté dans ses positions au sommet franco-allemand de Baden-Baden. Le président français a réitéré avec force les engagements du pays en vue du passage à la monnaie unique et a assuré l'Allemagne de tous ses efforts pour adapter la France aux obligations générées par le Traité de Maastricht tout en combattant avec force le chômage. Les deux hommes ont par ailleurs pris acte avec satisfaction de l'engagement de Bonn à la mise en place du projet Hélios 2 un satellite militaire d'observation destiné à démarquer les deux pays de l'hégémonie américaine en la matière.


Mini-permis :
le 8/12/95 : Dés le 1er juillet 1996, le permis de conduire européen format carte de crédit entrera progressivement en vigueur dans l'Union Européenne.


Sarah restera en prison:
le 8/12/95 : Tous espéraient une grâce présidentielle pour la jeune adolescente Philippine détenue aux Emirats Arabes Unis. Il n'en sera rien. En plus des quinze mois de détention préventive déjà effectués, Sarah Balabagan devra purger un an de prison et sera soumise à la bastonnade. Les associations de soutien à Sarah estiment que la rumeur de son expulsion immédiate n'était destinée qu'à endormir l'opinion publique.


Ultimatum de l'Elysée à la Serbie :
le 7/12/95 : "Si les deux pilotes français ne nous étaient pas rendus au cours des prochains jours, la France serait conduite à en tirer toutes les conséquences." C'est l'ultimatum de Jacques Chirac à Slobodan Milosevic, pour la libération des deux pilotes français abattus en Bosnie. Qu'entend donc l'Elysée par "toutes les conséquences" ? Cela ne veut pas dire de remise en cause de l'accord de Dayton qui sera signé le 14 décembre. Mais il se peut que la France n'y participe pas. Autres conséquences possibles : une intervention militaire pour délivrer les pilotes, le refus d'aider la Serbie à se reconstruire et la réduction du contingent français en Bosnie.


Vers l'amnistie ?
le 7/12/95 : La présidente du Sri-Lanka, Chandrika Kumuratunga, a proposé aux tigres tamouls une amnistie, alors que Jaffna est tombé depuis 5 jours.

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